By Jules KANE Après une Coupe du Monde à la maison où la sévère défaite face à l’Allemagne a fait beaucoup de mal, le Brésil avait rendez-vous au Chili pour espérer redorer son blason avec la Copa America. Après une phase de poules plutôt bonne malgré un accroc contre la Colombie, le Brésil a montré ses limites dès les quarts de finale face au Paraguay. En l’absence de Neymar, cette équipe ne possède clairement pas de  » magie offensive ». Pas de jeu, pas de vitesse, quelques exploits liés à la qualité technique de certains joueurs, mais c’est tout. Alors que faut-il penser ? Est-ce un problème de joueurs, ou de sélectionneur ? Dunga, un choix qui fait débat Dunga a clairement été nommé sélectionneur du Brésil pour réapprendre à son équipe à gagner des matchs. Et ça a plutôt bien marché avec neuf victoires de rang depuis la fin de la Coupe du Monde. Seulement la méthode fait débat, et ne plaît pas aux supporters : si elle avait permis de remporter la Copa America en 2007, elle a aussi été à la base de l’élimination du Brésil en 2010 face aux Pays-Bas en quart de finale. Le beau jeu, c’est sans lui. Il privilégie la solidité avec deux joueurs défensifs devant la défense : on a bien connu ça en France avec Raymond, pas sûr que ce soit la meilleure des solutions. Des joueurs plus physiques que techniques Surtout quand ces deux joueurs sont Elias et Fernandinho, deux joueurs clairement là pour détruire plutôt que pour construire. Quid de Casemiro, qui n’aura pas joué une seule minute, pourtant excellent à Porto et qui avait su se mettre en valeur le peu de temps qu’il avait joué au Real ? Le déséquilibre est à la base du football d’aujourd’hui et cette solidité défensive est un véritable frein pour développer des actions dangereuses. Que ce soit en contre ou avec un jeu de possession, peu importe, cela ne contribue qu’à ralentir le jeu. Imaginez un peu, quand en plus on s’en remet offensivement à Robinho ou Diego Tardelli pour être à la conclusion des actions, il y a quand même peu de chances de se montrer souvent dangereux. Bien évidemment dans ces cas là, les absents ont toujours raison mais certains joueurs auraient tout de même pu avoir leur chance en A. Quels nouveaux joueurs ? Défensivement, Marquinhos bien sûr, qui impressionne déjà à son âge et qui pourrait bien reléguer sur le banc l’un de ses coéquipiers du Paris Saint Germain. Au milieu, deux noms se détachent et semblent à même de répondre aux attentes : Rafinha du Barça, prêt à prendre la relève de Xavi, ou le jeune Rodrigo Caio qui vient de s’engager avec l’Atletico et dont on dit le plus grand bien. Offensivement, je pense notamment à Filipe Anderson de la Lazio Rome qui vient de réussir une excellente saison en Italie, ou à Talisca de Benfica. Quoiqu’il en soit, le Brésil peut et doit entamer de vrais changements pour redevenir l’équipe attrayante qu’elle a pu être par le passé. De plus, il ne faut pas compter sur le seul Neymar pour l’animation offensive. On le voit au Barça, il faut qu’il soit entouré pour donner la pleine mesure de son talent, et pour progresser au contact d’autres joueurs. C’est dorénavant la seule mission de Dunga, et on souhaite beaucoup de courage aux supporters pour accepter les choix de cet entraîneur peu habitué à changer son fusil d’épaule. humeur-2foot