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    Jeunesse et Entreprenariat: carte sur table avec Youssou Ba, PDG de Global Logistique

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Ankou Sodjago SENENEWS.COM- Ba Youssou, est le directeur général de Global Logistique, une entreprise qu’il a créée en 2014. Basée dans le quartier Hann mariste, Global Logistique a accueilli l’équipe de SeneNews.Com pour ce nouveau numéro de  » Jeunesse et Entreprenariat. Dans cet entretien, le jeune Directeur Général dénonce les taxes exhaustives réservées aux entreprises nationales, et le manque de confiance dont sont victimes les jeunes entrepreneurs sénégalais. Il a également légué des conseils aux jeunes voulant entreprendre. Entretien…Présentez-nous votre Entreprise Nous évoluons dans le domaine de la logistique global à savoir le transport, transit, manutention, et location d’engins lourd de travaux publics. Pour le transport nous faisons tous les types de transport: container, plateau vrac etc. Il y a aussi le département transit qui s’occupe de la douane telles que les déclarations en douane, dédouanement de marchandises tant à l’export qu’a l’import au Port Autonome de Dakar. Pour les locations, nous proposons les engins pour les sociétés qui évoluent dans le BTP, il y’a la manutention: débarquement, transfert de marchandise et de container. Nous faisons la sous-traitance des bâtiments.Combien de personnes employez-vous ? Nous avons une trentaine de personnes, les chauffeurs, les conducteurs et l’administration toute confondue. Ces personnes sont basées à Dakar, d’autres dans les différents sites où nous sommes basés comme à Diamniadio.Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans entrepreneuriat ? J’ai choisi d’entreprendre parce que nous avons eu a faire une formation avec l’université côte du littoral de Dunkerque. Avec cette université, on nous apprenait qu’un bon manager doit avoir l’esprit créatif. Et ici compte tenu de la situation nationale de notre pays, nous avons choisi d’entreprendre au lieu d’attendre l’Etat. Nous avons les capacités intellectuelles, nous avons des possibilités d’entreprendre aussi. On est passé par pas mal d’entreprises, et toutes ces expériences, nous a forgés. Ce qui fait qu’on n’a pas voulu faire carrière dans les entreprises de l’Etat au risque d’attendre sans réponse valable. Nous avons également eu la chance de rencontrer des grands entrepreneurs qui nous ont encouragés.Quelles sont les difficultés que vous avez rencontré jusqu’ici? Les difficultés sont énormes. La société sénégalaise n’a pas une bonne vision sur les jeunes entrepreneurs. Parce qu’elle minimise toujours les jeunes qui s’évertuent dans entrepreneuriat. Parfois il y’a des marchés que nous pouvons avoir mais, ils ne nous les confient pas. Car, ils pensent que nous sommes jeunes et nous ne pourrions pas les gérer. Les sociétés n’ont pas confiance aux jeunes entrepreneurs sénégalais. Il y’a beaucoup de blocages sur ce plan. Aussi avec les entreprises que nous avons réussi à décrocher parfois, elles nous font perdre du temps avec des règlements et des conditions de travail peu orthodoxes. Ces entreprises font tout pour tirer tout de leur côté. En un seul mot les jeunes entrepreneurs ne sont pas aidés pas les entreprises du pays.Jugez-vous satisfaisant les mesures de l’Etat vis–à-vis des jeunes entrepreneurs ? Nous pensons que l’Etat doit faire beaucoup plus pour aider les jeunes. Normalement l’Etat doit mettre à la disposition des jeunes entrepreneurs des crédits pour que nous puissions développer, investir et accroître toutes nos entreprises. Aussi le taux au niveau des banques est extrêmement cher. Il faudra aussi qu’on ait à notre disposition des banques qui nous accompagnent. Ce qui facilitera notre travail. C’est les seules conditions pour nous d’agrandir nos sociétés et de recruter du personnel. L’Etat doit revoir également les procédures administratives qui sont longues. Je veux dire le ralentissement des documents administratifs. Un document qui peut se faire en 24 heures, ils vous disent de revenir dans 1 mois pour l’avoir. Les autorités doivent également revoir les taxes pour les entreprises. L’Etat a intérêt à accompagner entrepreneuriat de la jeunesse parce qu’il ne peut pas trouver de l’emploi à tout le monde. Du coup, quand il voit des jeunes dynamiques, qui ne restent pas les bras croisés, il devait les accompagner surtout en termes de conseils, d’accompagnement et de facilitation de certains documents. Avec l’APIX, l’Etat doit forcément revoir quelques régimes fiscaux qui doivent être favorables aux jeunes entreprenants. Parce qu’une entreprise qui vient de naître, qui n’a pas cinq ans, on ne peut pas la comparer avec des entreprises qui ont des années de lumières derrière elles. En bref, l’Etat doit protéger les entreprises qui viennent de naître leur exigeant moins de taxes. Une façon de les accompagner, un peu comme cela se fait dans les pays développés.Selon vous, quels sont les secteurs porteurs de croissances au Sénégal ? Le secteur du transport est porteur de croissance. Nous savons tous que le transport est un élément incontournable dans l’économie. Il y’a l’immobilier qui marche aussi bien. Le commerce au sens général est porteur de croissance également. Nous ne devons pas perdre de vue l’Agriculture et la logistique qui intervient dans tous ces secteurs pré-cités.Que peut-on attendre de Global logistique ? Notre slogan, c’est une nouvelle vision de la logistique. Notre vision c’est de s’implanter sur tout le continent africain. Nous envisageons d’être une entreprise de renommée, crée par des jeunes et pour les jeunes. Une entreprise qui pourra participer au développement du pays.Quelques conseils pour les jeunes qui veulent suivre vos pas ? Il faut oser rêver. Il faut que les jeunes aient un esprit créatif. Esprit créatif cela veut dire essayer d’oser de ne pas minimiser les boulots. Il y’a beaucoup de jeunes qui minimisent certains métiers. On peut sortir d’une grande université et s’embrasser un métier qui n’a rien à voir avec sa formation. Les jeunes doivent casser le système de rester dans les bureaux après la formation, ce qui n’est pas donné à tout le monde d’ailleurs. Il faut qu’ils soient sur le terrain et voir les secteurs porteurs de croissance. Avoir des Masters et MBA et autres c’est bon mais, le mieux est de ne pas croiser les bras et attendre un métier classe. IL NE FAUT PAS ATTENDRE L’ETAT. Il ne faut même attendre pas les parents. Dieu nous a donné de la matière grise et c’est à nous de l’exploiter. Oser innover. Il faut qu’ils aient la bénédiction de leurs parents dans tout ce qu’ils entreprennent. Je remercie SeneNews.com. Toute l’émotion est pour nous de voir qu’un site d’information s’intéresse aux jeunes entrepreneurs. C’est une satisfaction pour nous.  » Jeunesse et Entreprise est une initiative à encourager et à pérenniser. A mes employés, je leur dirai merci pour leur collaboration. Nous prônons un travail d’équipe. Comme je leur ai toujours dit, le premier employé de ‘entreprise est le Directeur Général. Merci à tous vos lecteurs. Youssou Ba yba@globallogistiques.com (00221- 77 574 48 85) Rubrique animée par Ankou Sodjago (sodjagojustin@gmail.com)
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