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    Antou Gueye Samba Dg Aser: « Avec l’électrification des zones rurales, vous ne verrez plus des jeunes qui quittent leur village pour Dakar »

    12 mai 2015 by Logitrans0News

    By Mangoné KA Antou Gueye Samba, directeur général de l’Agence Sénégalaise pour l’Electrification Rurale (Aser), dans un entretien qu’il a accordé à Grand-Place, a levé, entre autres, l’équivoque sur tous les scandales financiers qui ont secoué l’Aser, le Pse avec l’électrification des zones rurales…Morceaux choisis. Quelle est la situation actuelle de l’Aser après plusieurs scandales financiers ? D’abord en termes de finances, l’Aser était confrontée à un endettement très lourd qui tourne autour de 3 milliards de nos francs envers les banques, les entreprises et les institutions sociales, les impôts et domaines. Et nous avons mis en place, avec l’agent comptable, un système financier pour payer les impôts et les dettes des entreprises payables avec leurs factures qu’elles avaient déposé à l’Aser. Malheureusement, certaines dettes sur les travaux ne sont pas réglées à cause des passations de marchés qui n’étaient régulières. Et ces factures, jusqu’au moment où je vous parle, ne peuvent pas être payées. En sommes, nous avons épongé toutes les dettes de l’Aser sauf celles dont les passations de marché étaient irrégulières. Ils ont dit que les documents et les factures ont disparu entre la direction et l’agent comptable ? Ces documents n’ont pas disparu. En termes de gestion financière, les documents ne peuvent pas disparaitre, il y a toujours une traçabilité. Ils ont découvert ces documents et ne sont pas obligés de les donner. Le président Macky Sall avait commandité un audit financier et technique de l’Aser, quels en sont les résultats ? Quand on parle d’audit en termes de finances et des projets, cela veut dire beaucoup de chose. Ce que je veux dire par là, c’est que tout de suite, nous avons averti l’autorité. Si vous prenez la gestion de l’Aser, chaque année il y a un commissaire aux comptes pour évaluer. Dieu merci jusqu’à présent, on n’a pas eu d’anomalies. L’exemple d’un bailleur de fond est illustratif. Après avoir financé un projet, il va, tous les 3 mois, vérifier sur le terrain l’état d’avancement des travaux. Pour voir, conformément à ce qui a été dit, si les dépenses engagées sont sincères ou pas. C’est ainsi qu’un rapport de supervision des bailleurs, qui ont financé les projets, est élaboré. Et nous avons tous ces rapports disponibles.. Est-ce à dire que l’Aser est sur les bons rails ? Je touche du bois. En tout cas, depuis 2012, on a débloqué pas mal de projets. Il s’agit des chantiers qui étaient presque tous bloqués depuis 2007. Il y avait des villages, qui étaient électrifiés à moitié. Aujourd’hui, tous ces villages sont en cours d’électrification. Nous sommes dans une phase d’exploitation et d’opération avec le ministère pour trouver des operateurs qui alimentent ces villages et donnent de l’électricité aux ménages. Sans oublier que le Programme d’accélération de l’électricité dans les zones rurales est mis en place. L’Aser est dans un environnement où elle n’est pas seule. Il y a plusieurs institutions qui travaillent autours d’elle notamment le ministère des finances, celui des affaires maritimes, les ports, les impôts, les fiscs, le ministère de l’énergie avec la Senelec qui est un partenaire institutionnel. Donc, il y avait beaucoup de problèmes à l’Aser avec des travaux qui ont connu beaucoup de retards, des problèmes qui ont amené plusieurs pertes. Revenons sur l’état de la coopération entre l’inde, il était retenu de faire le bilan de l’état de tous les projets de l’électrification d’un montant de 27,5 millions de dollars et il parait que ce marché a crée un malaise à l’Aser ? Je pense que la coopération est au beau fixe. Chaque pays, en matière de coopération bilatérale, est appelé à faire un bilan pour le pays donateur c’est-à-dire celui qui finance, pour savoir comment et où va l’argent qu’il décaisse. Et c’est sur ces bases là que le pays comme l’Inde a demandé de faire un bilan sur tous les projets qu’il a financés. Nous somme concernés par le programme de la phase 2 financé par 13,5 milliards. Et il y a un contentieux sur la phase 1 avec les indiens et c’est cette phase là qui a entrainé des contentieux. C’est pourquoi l’Armp avait cassé ce marché parce qu’il avait demandé à l’Aser de sursoir les appels d’offres. Des entreprises avaient introduit un recours devant la Cour suprême. Et pour ne pas perdre le financement, nous avons déclaré l’appel d’offre infructueux et nous l’avons exécuté par entente directe, avec l’autorisation de l’ARMP. Un plan d’urgence a été lancé pour l’électrification d’urgence de certaines zones et l’objectif était d’atteindre 60% en termes d’électrification. A quelques mois de l’échéance où en êtes-vous ? Le programme a été accepté en 2013 par le conseil des ministres qui devait être soutenu par un budget prévu pour chaque année. Il y a un programme qui a démarré par un partenariat public-privé. Aujourd’hui, il y a le budget 2015 qui va servir toujours dans le cadre de l’électrification des villages. Alors ce qui était prévu, c’est que quand on prend les projets en cours, aussi bien, à l’Aser, la Senelec et tous ces programmes, à l’horizon 2017, on atteindrait environ 46%. Le plan d’urgence a été conçu pour compléter à 60%. Cela nécessite des moyens et nous sommes en train de négocier au niveau du ministère un financement complémentaire et nous sommes aussi en train de chercher des partenaires. L’Etat n’a pas toujours les moyens. Il faut des partenaires qui vont investir leur propre argent. Toutefois, nous sommes aujourd’hui à 30%, presque la moitié, en deux ans. Car on est parti de 24% en 2012, à l’arrivée du président Macky Maintenant, il nous reste l’autre moitié qui est un gros challenge. Mais, nous espérons avoir les financements nécessaires parce qu’en termes de suivi et de réalisation, nous avons tout ce qu’il faut pour le faire. Cela va demander quelques aménagements parce que nous savons que les procédures sont très lourdes et qu’il faille tordre un peu le bras à la réglementation actuelle pour que l’Armp, l’Aser, la Senelec puissent être dans les règles pour faciliter l’atteinte de la moitié qui reste en nous facilitant les procédures, la réception des matériels du port. Nous allons tout faire pour réussir la moitié. Quel est l’apport de l’Aser dans le Pse ? L’Aser, c’est l’énergie et l’énergie c’est l’une des priorités du Programme Sénégal émergent (Pse). Et tous les projets retenus par le Pse ne peuvent pas réussir sans l’énergie. Il faut une bonne énergie en quantité et en qualité et un programme est mis en place pour que, dans un ou deux ans, le coût de l’électricité puisse être diminué et relancer un peu la consommation des ménages. Avec l’électrification des zones rurales, vous ne verrez plus des jeunes qui quittent leur village pour venir à Dakar puisqu’il y aura de l’électricité chez eux. Des menuisiers métalliques, des tailleurs, qui demandent de l’énergie pour leurs activités, peuvent coudre, cultiver la terre , et faire la soudure. Aujourd’hui, on veut parler d’exode urbain avec des jeunes qui retournent aux villages. Et vous verrez d’ici quelques temps un changement avec l’électrification des villages. Beaucoup de choses vont changer avec l’apport de l’électricité.
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