By Abdoulaye Fall Si Aminata Touré, l’ex-Premier ministre a semblé être dans le collimateur du président Macky Sall au lendemain de sa défaite aux locales face à Khalifa Sall, la bonne dame semble avoir retrouvé toute son influence auprès des apéristes de Dakar après avoir recouvré la confiance du chef de l’Etat. En tout cas à Grand-Yoff, sa base politique, tous les militants se sont mobilisés pour faire bloc autour d’elle et lui servir de bouclier contre les attaques de ses adversaires. Aujourd’hui, c’est Barthélémy Dias, le maire socialiste de Mermoz Sacré-Coeur qui est la cible privilégiée de ces apéristes qui n’ont pas pu tolérer sa dernière sortie dans laquelle il semblait minimiser les compétences de Mimi Touré dans la gestion d’une commune. C’est ainsi que les jeunes de Grand-Yoff ont pondu un communiqué, par l’intermédiaire d’Ousmane Ndiaye, chargé de communication du Meer (Mouvement des élèves et étudiants républicains) local, dans lequel il fustige l’attitude de Dias en des termes plutôt crus : « Le Meer de Grand Yoff s’inscrit en faux contre la sortie inintelligente, impertinente et fallacieuse de Barthélémy Dias» tout en portant à la connaissance de ce dernier « qu’en 2000, au moment où madame Aminata Touré siégeait au Conseil municipal de Grand Yoff, lui rasait les murs en tant que chômeur». Et d’enfoncer le clou en rappelant à M. Dias « qu’il n’a jamais été porté à la tête d’une municipalité par son propre parti ou mouvement mais plutôt par des coalitions, Benno Siggiil Senegaal en 2009 et TaxawwuNdakaruu en 2014». De là à conclure que l’édile de Mermoz est un « maire yobalema», il n’y a qu’un pas que les élèves et étudiants de Grand Yoff ont franchi allègrement avant d’asséner l’estocade : « De par son cursus, ses qualités intellectuelles et morales et sa dimension internationale, madame Aminata Touré n’est pas votre alter ego, cher M. Dias, vous dont le seul fait de guerre se résume à votre propension à l’invective et aux frasques verbales auxquelles vous avez habitué les Sénégalais». L’unanimité semble donc être de mise auprès des militants de Grand Yoff pour défendre avec bec et ongles leur responsable qui porte le titre officiel d' »Envoyée spéciale du président de la République» et la mettre en pôle-position parmi les collaborateurs les plus en vue du chef de l’Etat.