By Alassane Diallo – (Correspondant à Diourbel) Dimanche 06 octobre 13h 15min sous un soleil ardent, le théâtre de verdure, lieu qui abrite les candidats, est bondé de monde. Des centaines de jeunes, garçons comme filles venus de partout à travers les régions du Sénégal, ont rué vers Diourbel pour espérer figurer parmi les  » 170 candidats » à qui on va donner un papier vert. Ces jeunes abandonnés à eux-mêmes sans soutien de la part des autorités ni parents pour les héberger expriment leur désolation. Assane Faye candidat vient de Mbour,  » je suis là depuis lundi passé. Ce pays est difficile il n’y a pas de travail sinon y a que l’armée qui recrute un peu, C’est la raison pour laquelle nous sommes venus ici espérant qu’on sera parmi ceux qui seront aptes », lance-t-il. Toujours le jeune Faye d’ajouter  » je les ai suivi depuis Bakel, Matam, Podor, Kaolack et Diourbel. Finalement je n’ai plus aucun sou et je ne connais personne pour m’héberger. Ousmane Badji a quitté Ziguinchor espérant être parmi les recrus. Il abonde dans le même sens,  » sincèrement on est très fatigué. Nous vivons dans la déche, la galère totale et bizarrement on nous laisse à nous-mêmes. Comme si nous ne sommes pas des sénégalais. Aucune autorité n’est venue nous rendre visite et s’enquérir de notre situation. On mange difficilement et on dort à même le sol ou sur des papiers». Déguéne Faye, une jeune fille dans des habits un peu sales affirme  » comme vous nous voiyez, mes camarades et moi sommes là depuis mercredi. On vient de Foundiougne pour les besoins du recrutement. Nous sommes des filles mais nous voulons aider nos parents qui vivent dans des situations pénibles. Nous ne voulons pas voler ni se prostituer ni encore moins aller à barça mais nous voulons servir notre pays et pour cela nous sommes prêtes à les suivre partout où ils iront l’essentiel pour nous c’est d’être prises parmi celles qui seront aptes. »