By Amadou L. Mbaye SENENEWS.COM Avec près de 40 mille hectares de reboisement, le Sénégal se trouve au premier rang des pays en termes de réalisation des objectifs fixés dans le cadre de l’initiative de la Grande muraille verte (Gmv) pour le Sahara et le Sahel. La révélation a été faite par le colonel Pape Sarr, directeur technique de l’Agence nationale de la grande muraille verte lors d’une conférence co-animée avec le professeur Aliou Guissé du département de Biologie de l’Ucad. Une rencontre qui s’est tenue sur initiative de la fondation Sococim qui envoie chaque année des abonnés de la bibliothèque du centre culturel à l’université d’été de la Grande muraille verte. Le colonel des Eaux et forêts est revenu sur les réalisations du Sénégal, « pays le plus avancé dans l’initiative».  » Aujourd’hui, nous avons à peu près 40 mille hectares de reboisement et 15 mille de mise en défens». « Le Sénégal doit restaurer 817 mille 500 hectares», ont fait savoir les conférenciers, pour ce projet africain de mur vert allant de Dakar à Djibouti. Au plan économique, les conférenciers ont montré comment, au delà de l’aspect restauration des terres dégradées, l’initiative Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (Igmvss) participe à relever la condition économique des populations. « Chaque année, nous avons, en moyenne, entre 1200 et 1500 emplois qui sont créés», a révélé mercredi, à l’occasion de la rencontre, Pape Sarr, en chœur avec ses co-animateurs Aliou Guissé et Gilles Boetsch du Centre national de la recherche scientifique (Cnrs). Selon M. Sarr « l’activité qui s’étend de mai à septembre, parfois même octobre, à pas moins de 5 millions» permet de générer des emplois directs dont vont bénéficier tout, au long du projet « entamé en 2008», des populations de Louga, Matam et Tambacounda, les trois régions du Sénégal sur le tracé de la grande muraille verte. Il s’agit d’emplois liés aux activités de reboisement, de conditionnement et d’entretien de plants dans les « 6 sites de pépinières».