Immigration clandestine: Djibanar appelle à sauver sa jeunesse
1 janvier 1970 by Logitrans0News
By Malang Toure Phénomène à la mode, le ralliement, par pirogue, du continent européen à la quête d’une vie meilleure continue de faire des émules en Casamance. A Djibanar, jadis village de pêche, les pirogues n’amènent plus de poissons au marché. Les humains désireux de rejoindre l’eldorado européen ont remplacé la marchandise.
Ce phénomène qui a commencé il y a de cela 10 ans et entraîné la mort de plusieurs jeunes de la contrée continue de plus belle avec la promesse de débarquer sa cargaison à Barcelone ou en Sicile, en Italie. Ces pirogues ne respectant aucune condition de navigabilité, avec surtout un matériel délabré, continuent d’embarquer clandestinement des jeunes vers des destinations incertaines.
Bien que gravement traumatisés par la noyade de 2000 des leurs dans le naufrage du bateau Le Joola -le 26 septembre 2002-, des jeunes casamançais se lancent, de plus en plus, dans la conquête de l’Europe: par la voie libyenne ou par celle maritime, ils sont nombreux à prendre tous les risques. Et Djibanar semble aujourd’hui être la plaque tournante de ce trafic.
Cette localité, située entre Simbandi Balante et Birikama, à quelques kilomètres de la frontière bissau-guinéenne est le centre de ralliement des candidats à l’immigration clandestine. Disposant de moyens financiers obtenus grâce à la collecte des noix d’acajou, les jeunes ne ne trouvent aucun emploi n’hésitent plus à mettre tous leurs biens dans ce pirogue qui conduit inexorablement à la mort.
Djibanar, pour rappel, avait été lourdement endeuillé par l’attaque de son village par des éléments armés supposés appartenir au MFDC. A cette période, des jeunes trouvé dans un dancing avaient été arrosés par des rafales de Kalashnikov et les coupables de cet ignoble acte n’ont jamais été retrouvés.
Inquiets du ralliement de leur village et des conséquences dommageables qui peuvent naitre de ces projets de voyage, les notables de Djibanar ont fait appel aux autorités pour ne pas perdre le reste de leurs jeunes. Ils sollicitent la création de projets pour les jeunes de cette localité afin d’éradiquer ce phénomène.