Kenya : la répression des manifestations fait deux nouvelles victimes
1 janvier 1970 by Logitrans0News
By Mouhamadou Dieng Deux personnes ont été tuées et six personnes blessées par balle, lundi 6 juin, à Kisumu, dans l’ouest du Kenya, alors que la police dispersait une manifestation de l’opposition réclamant la dissolution de la commission électorale, selon des témoins et la Croix-Rouge.
Les deux victimes portaient des traces de blessures par balle, selon des témoins. La police n’a pas réagi à ces accusations. La première victime a été placée par des jeunes devant la morgue d’un hôpital de Kisumu, selon un correspondant de l’AFP. La seconde a été déposée au milieu d’une route alors que de violents affrontements opposaient les manifestants à la police.
» Ce n’est pas juste. La police ne peut pas tirer sur les gens à chaque fois qu’ils exercent leurs droits. Cet homme a été tué par balles alors qu’il manifestait », a affirmé Michael Omondi, un participant, depuis cette ville acquise à l’opposition et jouxtant le lac Victoria.
» La dernière fois, ils ont tué quelqu’un et prétendu qu’il s’était blessé en tombant. Que vont-ils dire aujourd’hui après la mort de cet homme ? Parce que, clairement, on lui a tiré dessus », a insisté un autre habitant de Kisumu, Charles Otieno.
Dès que les manifestants de Kisumu ont pris connaissance des deux décès, des heurts violents ont éclaté avec la police anti-émeutes dans le bidonville de Kondele, en périphérie de Kisumu. Des magasins ont été pillés et deux supermarchés, détruits. Les policiers ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour essayer de disperser des jeunes qui leur jetaient des pierres.