Les grosses cylindrées des présidents africains
1 janvier 1970 by Logitrans0News
By Mouhamadou Dieng De son vivant, l’ancien chef de l’Etat burkinabé Thomas Sankara (1984-1987) avait imposé à ses ministres la R5 Renault comme voiture de fonction.
Lui-même avait choisi cette modeste automobile française comme véhicule présidentiel afin que le train de vie de l’Etat reflète les réalités du Burkina Faso, l’un des pays les plus pauvres de la planète.
Il n’y avait alors rien de choquant, au » pays des hommes intègres », à voir un sous-préfet se déplacer sur sa Mobylette de fonction.
Pour les mêmes raisons, au Niger voisin, le président Seyni Kountché (1974-1987) avait imposé aux agents de l’Etat bénéficiaires de voitures de fonction de les ramener chaque vendredi soir dans les garages administratifs. Les voyages à l’étranger des ministres étaient alors soumis à autorisation préalable du chef de l’Etat pour éviter des » missions de convenance personnelle », trop coûteuses pour le Trésor public.
Mais MM. Sankara et Kountché sont décédés depuis bien longtemps et avec eux le souci d’une parfaite adéquation entre le train de vie de l’Etat et les réalités économiques de leur pays respectif.
Mercedes, première classe et champagne à gogo
Désormais, au Burkina Faso, au Niger et ailleurs sur le continent, les ministres exigent des Mercedes classe S, des Citroën C6 lorsqu’ils ne jettent pas leur dévolu sur des BMW série 7. Dans certains pays, on retrouve dans le parc auto d’un ministre un ou plusieurs véhicules 4X4, de préférence huit cylindres, vendu 50 millions de francs CFA (76 000 euros) prix catalogue.