Mauritanie : Après 6 mois de « détention secrète » et de « torture », un Malien avoue avoir escroqué le président Abdel Aziz
1 janvier 1970 by Louise Transport0News
By Noellie Niouky Un ressortissant malien a avoué avoir escroqué le président mauritanien, » après six mois de torture et de » détention secrète dans la capitale mauritanienne, » Nouakchott, et gambienne, » Banjul.
Le Malien d’origine yéménite, Omar Mahmoud, connu sous le nom d’Al-Yamani, raconte son histoire dans une longue interview accordée à l’hebdomadaire Alakhbar Info.
Al-Yamani dit avoit a été arrêté dans le cadre du » Scandale d’Accra qui a éclaté en avril 2013. Il s’agit d’un enregistrement audio retraçant une transaction douteuse. Enregistrement dans lequel on entend deux voix dont l’une attribuée à l’actuel président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, alors chef du Bataillon de Sécurité Présidentielle (BASEP).
Arrivé au pouvoir, la président Ould Abdel Aziz a reconnu l’authenticité de cet enregistrement mais estime avoir été » victime d’escroquerie.
Al-Yamani soutient avoir été arrêté avec son fils, Abdel Karim, en mai 2015, par » un commando mauritanien devant les locaux des renseignements maliens».
La Malien ajoute que son second fils, Amar, a été ensuite arrêté dans la capitale sénégalaise » Dakar », puis son frère Aboubakr et un de ses cousins paternels. Ils auraient été » frappés, violentés et agressés physiquement et verbalement».
» Un officier mauritanien du nom d’Abdel Fatah Ould Habab nous insultait les parents, a-t-il indiqué ajoutant qu’ils étaient « ligotés les » yeux bandés et trainés de Bamako à Nouakchott en passant par Banjul à bord « d’ un avion piloté par le capitaine Jamal».
Al-Yamani dit avoir été d’abord accusé d’ » implication dans l’assassinat de l’ambassadeur américain à Bengazi et de » financement de terrorisme».
Les enquêteurs auraient après oublié ces premières accusations pour » ne parler que du Scandale d’Accra et en demandant au Malien de « rembourser » 8 millions d’euros » au président Ould Abdel Aziz » , » en échange de sa liberté » .
Cette somme de 8 millions d’euros aurait été revue trois fois à la baisse, » 4 millions, 2 millions et finalement » 400 milles euros qu’il (le Malien) a versées en quatre tranches.
Omar Mahmoud Al-Yamani soutient avoir avoué son implication dans le scande d’Accra » sous l’effet de la torture et réclame 400 milles euros au président Mohamed Ould Abdel Aziz.