« Présidentielle 2017: Le clair-obscur socialiste », Par El Hadj Yvon Mbaye journaliste-formateur
24 mai 2015 by Logitrans0News
By Aliou FAMA PRÉSIDENTIELLE 2017 : LE CLAIR-OBSCUR SOCIALISTE . Une telle précision se présente depuis quelques temps, comme un hymne de réalpolitik, dans le vocable des responsables du parti dirigé par Ousmane Tanor Dieng. Le contraire aurait étonné. Et également, aurait été sûrement un sujet de philosophie politique pour des candidats à un diplôme en Sciences politiques. le fond de vérité de la décision de ce parti politique qualifié d’organisation mature, est d’une importance énorme comme pas deux. Seulement, là où le bât blesse, c’est dans ce jeu à cache-cache ou au plus malin, entre le parti au pouvoir, l’Alliance Pour la République (APR) et son allié sus-cité. Une mauvaise posture Dans les deux camps, on prend du temps. On ne se presse pas. Tout en se jouant de ses militants et autres sympathisants, dont une certaine lassitude et un désarroi quelconque, peuvent entraîner vers d’autres choix. Qui peuvent être bien néfastes. Sachant que plus, il réussira à dompter ses alliés, dans Benno Bokk Yaakar, par un charme financier et matériel autour de sa tirelire —le temps est en sa faveur— le » Roi de la Cour pourra impliquer d’avantage ses » frères socialistes dans une co-responsabilité prochaine, au bilan de son gouvernement. Ceci, à la veille de la présidentielle 2017. L’actuelle posture des pensionnaires de la Maison socialiste sise à Colobane n’est pas des plus confortables. Car, jouissant de ministres dans le gouvernement, de directeurs généraux de sociétés, de diplomates dans nos ambassades et de présidents de conseils d’administration (Pca) à la tête de structures d’état, quels seraient le fond et la couleur politique du discours de campagne électorale, servi à l’électorat sénégalais ? Qui aujourd’hui est loin d’être dupe. Après avoir effectué près de quatre (04) bonnes années de privilèges, d’avantages et autres strapontins provenant de la Cour du » Roi, il faut en politique avoir – disait l’autre – le courage, l’intelligence et la stratégie voulue de ses ambitions. Qui fait des omelettes, casse des œufs, nonobstant les délices, merveilles et autres jouissances d’un pouvoir. D’un côté, le P.S. semble vouloir profiter matériellement et financièrement des possibilités étatiques, pour mieux s’armer lors des prochaines joutes électorales; mais d’un autre côté, ses dirigeants ne soupèsent pas cet impact négatif et ce danger crû, après un si long compagnonnage avec de futurs adversaires électoraux. Plus les verts demeureront aux ailes de ce régime marron-beige, plus ils amoindriront leurs chances lors des enjeux en vue. Et ceci dans un pays, où le peuple attend toujours cette rupture voire ce changement tant claironnés, chantés et promis. Wade/Diouf Même si l’histoire ne se répète pas toujours, acceptons tout de même qu’elle bégaie. Maître Wade, si mémoire ne nous a pas fait défaut, en sa qualité de leader d’alors incontesté de l’opposition sénégalaise, était un as et un orfèvre politique de l’entrisme. Sachant tactiquement, quand et comment collaborer avec un gouvernement d’autrui en place. En fin politique, ce Machiavel africain savait se servir du temps et de ses rapports, avec ceux qui sont aux commandes. A deux reprises, Abdou Diouf a accueilli à bras ouverts, les ministres et cadres libéraux dans son attelage gouvernemental. Mais, il n’oubliera jamais que cela ne fut pas facile avec ces derniers, lors d’une Présidentielle 1993 et d’élections législatives 1998. D’ailleurs, ces deux joutes ont été les déclics de la perte du pouvoir socialiste à l’an 2000. Selon certains observateurs, les héritiers de Senghor souhaiteraient aujourd’hui un licenciement de la part du camp du » Roi. Ce dernier et sa Cour, quant à eux, font mains et pieds, rusant et feignant de n’apercevoir rien de grave dans cette relation, afin de les garder d’avantage auprès d’eux. Évidemment, dans un but judicieusement politique, d’en faire finalement de futurs et mauvais adversaires rejetés, vomis et disqualifiés par les sénégalais. Après leur irréfutable implication dans le bilan 2012/2017. Si cette formule Wade sus-relatée, pouvait servir de guide et d’éclaireur présentement à O. Tanor Dieng, à Khalifa Sall et compagnie, ces derniers auraient pu bénéficier d’une bouffée de tolérance et de compréhension de notre cher peuple. Il est vraiment temps, avant qu’il ne soit tard. Nous, les avertis que nous croyons être, demandons humblement aux socialistes du plus ancien parti de notre terroir, de méditer autour du slogan : » QUITTER IMMÉDIATEMENT OU PÉRIR. A bon entendeur…. Elhadj Yvon Mbaye Journaliste- formateur Tel : 77 179 19 38 E-mail : » olympress45@yahoo.fr