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    Révélations des jeunes Lébous: « Nous manifesterons toujours si les gendarmes ne se retirent pas de Ouakam »

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Ankou Sodjago SENENEWS.COM- Jets de pierres contre gaz lacrymogènes. Course à pied contre engins de la gendarmerie. Pneus brûles contre camion-citerne des gendarmes. Enfin, course poursuite et arrestation. Tel est le décor de Ouakam depuis un certain temps. Pour des litiges fonciers les rues de Ouakam sont devenues des champs de course. Les premiers acteurs de ces scènes c’est-à-dire des héritiers de ces terres (les jeunes Ouakamois) ont le mépris et le dégoût de se réveiller tous les jours voir les engins des forces de l’ordre. Ces engins sont dans tous les points stratégiques de Ouakam notamment les ronds-points clés du quartier. Reportage. Ce lundi de Pentecôte aucune activité n’est programmée pour la bande à Moussa, un jeune habitant de la localité. Une activité qui n’est autre qu’affronter les gendarmes mis à  » leur disposition. Nous sommes au cœur de Ouakam chez les Lébous. Le sujet qui fâche ici reste la présence des gendarmes dans les coins et recoins de ce quartier de Dakar village de pêcheurs.  » Nous nous battrons toujours contre ces forces de l’ordre si elles nous voisinent nos sommeils, confie Moussa assis chez la vendeuse de ndéki  » petit déjeuner. Le jeune pêcheur n’est pas d’avis que la présence massive des gendarmes dans son quartier puisse résoudre ces problèmes fonciers.  » Nous devons régler à l’interne nos différends, et nous serons toujours contre le déploiement des forces de l’ordre pour nous museler s’écrie Moussa venu chercher son ami O. Mass pour des programmes de  » résistances dans la semaine. Enfin le vendredi prochain puisque c’est le jour sacré selon Mass pour  » donner du fil à retordre aux forces de sécurité», estime l’homme au grand gabarit. Parlez de Ouakam sans évoquer le nom de Jarraf Youssou Ndoye c’est parler de Vatican sans y associer le Pape Midi, au bord de la mer de Ouakam derrière la mosquée de la Divinité -située au bord de la mer-, Ousmane revient de la première vague de pêche dans la journée, torse nu, il répond aux questions relatives aux ennuis fonciers dont ils font face. Ousmane vante à ce propos les mérites du Jaraaf Youssou Ndoye, le grand dignitaire de la localité qui s’investit beaucoup pour le retour au calme Ouakam.  » Résoudre les problèmes fonciers de Ouakam et laisser de côté le Jaraaf Youssou Ndoye, c’est inadmissible regrette le jeune Lébou.  » Il (le Jarraf Ndlr) est Le Chef de la collectivité Léboue de Ouakam. Le Jarraf est l’interlocuteur le plus crédible qui saura faire entendre raison aux jeunes manifestants. Je ne comprends pas certains chefs coutumiers qui veulent l’ignorer pour résoudre je ne sais quoi Visiblement remonté contre les contestataires du Jarraf, Ousmane précise que  » Parler de Ouakam sans évoquer le Jarraf Youssou Ndoye, c’est comme si l’on parlait de Vatican sans y associer le Pape. La présence des gendarmes dans tous les artères nous incite à des manifestations Trois jeunes rencontrés tout près du marché de Ouakam se préoccupent de la présence des gendarmes dans le quartier.  » Ces forces de l’ordre ne sont pas dans les ronds-points pour régulariser la circulation, ni protéger la population contre les éventuels coups des bandits (vols, larcins, bagarres…), mais plutôt pour contrer les jeunes qui sont sur leur droites lignes. Ces jeunes lébous sont victimes de l’expropriation de leur terres alors ils demandent à travers les manifestations que justice soit faite. C’est si simple les raisons de leur manifestations, argumente le porte-parole du groupe, Tine. L’Etat, seul peut résoudre les problèmes fonciers à Ouakam Diémé, photographe dans un studio situé au croisement Ouakam évoque l’apport des autorités étatiques pour mettre fin à des contentieux fonciers qui existent à Ouakam.  » Ces contentieux existeront toujours si le gouvernement ne se penche pas sérieusement sur l’affaire renchérit M. Diémé, qui, avoue d’ailleurs que cette situation  » lui fait perdre des clients vu que les engins des forces de l’ordre sont depuis un certain moment devant ses locaux.  » Les citoyens ont cette habitude de ne pas s’approcher de ces genres de véhicules. C’est cette phobie qui les éloigne de notre atelier regrette le professionnel de la photographie. Le dialogue entre les différents chefs coutumiers et le Jaraf Youssou Ndoye est plus qu’important Contrairement à Diémé qui sollicite les services des autorités étatiques dans cette affaire, Maman Yacine, appelle les différents protagonistes –les habitants de Ouakam- à s’asseoir autour d’une table.  » Le Jaraaf et les autres chefs sont obligés de prendre part à un dialogue martèle la maman outrée par ces dernières violences dans le quartier. Maman Yacine, dit en avoir marre avec des jets de pierres et de gaz lacrymogènes. En attendant que les courses poursuites reprennent dans les prochains jours, les Ouakamois dans leur majorité sollicitent l’implication des gouvernants dans les problèmes fonciers à Ouakam. Les habitants de Terme sud (Les 75 familles sommées de quitter leurs domiciles toujours à Ouakam) ont notifié qu’ils n’hésiteront pas aussi à affronter les forces de l’ordre si jamais elles sont déployées pour les expulser de leurs maisons.
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